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vendredi 14 avril 2017

Les problèmes de la France - J'aimerais bien donner mon avis 7

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J'ai donc pointé quelques soucis autour de l'indépendance et des services publics, quel serait donc le point suivant ?
J'ai bien envie de m'attaquer aujourd'hui aux problèmes budgétaires...et une envie comme ça il ne faut pas la réprimer.. même si je conviens que ça peut paraître bizarre ;-)

Chiffres

Tout d'abord, j'ai eu envie de rassembler quelques chiffres, histoire de recadrer un poil les choses.
Le budget de l'état c'est à peu près 400 milliards €.
Le PIB tourne autour de 2 200 milliards €, et un ordre de grandeur similaire pour la dette. Elle s'accumule depuis la fin des années 1970.

La dette

Voilà donc presque 40 ans que le choix a été fait de créer de la dette pour financer les politiques publiques. J'ai lu de nombreuses explications sur le bien-fondé de dépenser plus que les rentrées fiscales ne rapportent, liées aux taux d'intérêt, gnagnagna.... Rien capté...
Je suis peut-être juste trop con pour comprendre, mais cela me paraît malsain de vivre au dessus de ses moyens., et de s'ajouter une contrainte toujours plus importante de remboursements d'intérêts.

Le père de famille que je suis se dit qu'il va y avoir un jour ou l'autre où ça va péter, et j'espère de tout mon cœur que ce ne soient pas mes enfants qui paient les pots cassés des erreurs passées.

Même la règle budgétaire européenne des 3%, je ne la comprends pas. A 3%, tout va bien, au dessus c'est la catastrophe ?

Quel est donc un niveau acceptable de dettes ? Le Japon est à 200% de PIB de dettes et tout va bien, les USA ont 20 000 milliards de dettes et tout va bien !!!

Si j'ai bien compris, les marchés prêtent à un état jusqu'au jour où ils se mettent à douter des capacités de remboursements. Et à ce moment là, il se passe quoi ? Le défaut de paiement ? La faillite ? et concrètement ? A en juger par ce qu'on a pu voir ailleurs, cela signifierait une mise sous tutelle du budget de l'Etat par un organisme tiers (FMI ? Banque Mondiale ? ) qui dicterait une politique de rigueur : donc une baisse drastique des dépenses publiques : beaucoup moins de fonctionnaires payés beaucoup moins, des retraités, des chômeurs beaucoup moins payés, des dépenses de santé taillées dans le gras. Les conséquences en fonction des niveaux de baisses imposées pourraient être dramatiques. Franchement, ce n'est pas un avenir prometteur, et dire que ce futur est lié aux états d'âme de quelques analystes financiers a de quoi faire flipper.

Le niveau atteint par la dette française est un GROS problème. Il est absolument nécessaire de le résoudre. Cela nous prive d'une indépendance, d'une autonomie et donc joue directement sur la démocratie.

Finalement, c'est assez basique : il s'agit juste soit de dépenser moins, soit de gagner plus. Là où ça se complique c'est que personne n'est capable de prétendre qu'en dépensant moins, on ne va pas gagner moins, et inversement.

Et puis l'idéologie rentre en plus dans le manège. Une personne de droite va trouver insupportable "les parasites qui vivent du système social", une personne de gauche est horripilée par les optimisations, voire les évasions fiscales des plus riches.
Nous savons tous qu'il y a des abus de toutes parts, et les réponses politiques sont de couper des droits à tous plutôt que de chasser les fraudeurs.
Pour ma part, je crois vraiment qu'il faut  :
1. Augmenter les punitions infligées aux fraudeurs de tout poil
2. Mettre plus de moyens pour les traquer

Ça ne va pas tout résoudre, mais au moins limiterait les ressentiments et les phrases du genre : "Marre de payer pour les autres."

Je vous livre une petite anecdote qui me paraît assez parlante. Au moment de la crise grecque j'assistais à un dîner et un des convives était particulièrement virulent sur "les traditions de triche fiscale des grecs". Mais au dessert, il se vantait de ne pas payer sa redevance télévisuelle... ?? !! ??

Je ne sais pas me prononcer sur la proposition qui consiste à baisser les charges des entreprises pour relancer l'activité et de ce fait augmenter les impôts perçus sur les revenus des personnes qui de ce fait ont trouvé un nouvel emploi.

En revanche, imaginer qu'on puisse gagner en efficacité, en simplicité et donc en coûts dans toutes les procédures administratives que nous avons autour de nous ne paraît pas complètement dingue. La cour des comptes pointe régulièrement des gâchis de l'argent public, et si on faisait le ménage et multipliait les contrôles sur la dépense publique ?

Enfin, il me paraît acquis que l'efficacité énergétique des bâtiments publics n'est pas partout optimale.
Il existe des pistes d'économies nombreuses et diverses. Il existe des moyens d'augmenter la pression punitive sur les fraudeurs. Qu'est-ce qu'on attend, quand bien même cela ne serait pas suffisant, cela me semble nécessaire.




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