Nombre total de pages vues

jeudi 31 août 2017

Service National - une première idée

Je me suis longuement épanché dernièrement sur le sujet du service national. Et si vous m'avez bien lu, vous avez vu que j'ai insisté sur le fait de donner du sens aux missions demandées aux jeunes. J'en vois une première toute indiquée qui rejoint mon autre dada, le monde écolo. Je vais m'expliquer. Mais tout d'abord regardons quelques chiffres. 700 000 personnes ont passé le bac en 2017, par une grossière approximation, je prends donc 750 000 comme base d'estimation des volumes d'une classe d'âge. Approximation qui ne me paraît pas trop déconnante. En effet, nous sommes 65 millions, et l'espérance de vie est d'environ 85 ans.

Transition écologique

Nous sommes engagés dans un processus de transition écologique. Pour cela, les moyens de produire de l'énergie se tournent de plus en plus vers les ressources renouvelables (Ouh, le subtil placement produit...). Mais cela ne suffira pas, cela ne peut pas et ne doit pas suffire. Le meilleur mégawatt est celui qu'on ne produit pas parce qu'il n'est pas consommé. Il est absolument nécessaire de travailler l'efficacité énergétique. C'est par elle que nos besoins en énergie baisseront réellement, et ainsi nos besoins en nouveaux moyens de la produire. Cela représente des milliards d'€, de la pollution en moins, et donc des vies humaines épargnées (je ne vais pas refaire le coup du placement produit mais dans le lien ci-dessus, j'avais relayé une étude qui dénombrait à 50 000 morts en France par an dues à la pollution).
Pour le moment, certains outils ont été mis en place, à chaque vente de bien immobilier, un bilan énergétique est requis. Qu'en fait-on ? Je ne suis pas certain qu'il ne soit pas uniquement à destination d'information de l'acheteur. On octroie des aides pour la rénovation des logements. Tous les bâtiments nouvellement construits sont astreints à des règles de plus en plus strictes en termes de consommation énergétique,...
Tout cela est super, mais cela donne un peu l'impression d'un assemblage disparate de mesures sans commune mesure avec les enjeux. Je crois en l'absolue nécessité de piloter la rénovation de l'habitat, à commencer par les plus énergivores. Or comment piloter sans une vision analytique du parc immobilier français. Je prône donc l'établissement d'une grande base de données des logements français (35 millions si on en croit l'Insee). Cela demande un boulot très conséquent mais je le crois indispensable.

Je sais ce que vous vous dites, aïe, il a fait un mauvais copier-coller, on n'est pas du tout dans le sujet. Mais je vous rassure j'y viens.

Utiliser des appelés pour collecter les informations

Faisons un petit calcul. Si un binôme d'appelés fait 3 visites par jour sur disons 200 jours par an. Il suffirait de disposer en gros de 25 000 appelés pendant 5 ans pour couvrir tout le parc des 35 millions de logements. Sur les 750 000 personnes d'une classe d'âge, cela ne me paraît pas impossible à trouver.

Que trouverait-on dans cette base de données ?

Imaginons que pour chaque logement, on sache décrire : l'état de l'isolation, la présence ou non de double-vitrage, les moyens de chauffage, les contraintes spécifiques (lieux classés), les efforts déjà réalisés en termes d'énergie renouvelables, les toits plats ou exposés au sud et donc exploitables, les mètres carrés, le nombre de personnes qui l'occupent... et qu'on puisse croiser cela avec la consommation d'énergie. Nous aurions alors le hit parade précis, complet des logements, et nous saurions ainsi quelle politique mener ou du moins où concentrer nos efforts. Le but final est bien sûr de faire disparaître les logements les plus énergivores par des aides à la rénovation cette fois parfaitement ciblées et à même de prendre en compte les cas particuliers en termes sociaux et/ou économiques.
Ce ne peut être qu'une première étape de diagnostic énergétique mené par de simples appelés, mais pourrait permettre dans les cas les plus complexes de déclencher une contre-visite par de vrais professionnels pour une démarche plus approfondie.

Bonus

Si en plus, la visite pouvait être le prétexte à un petit audit simple du reste : électroménager, ampoules, etc, que le but et les règles de recyclage locales pouvaient être confirmées, que quelques conseils de bon sens énergétique pouvaient être rappelés, je suis convaincu que le gain pourrait être énorme.

Au bout de ces 5 ans, il serait nécessaire de conserver une force de frappe de 25 000 (ou peut-être moins) appelés pour faire vivre cette base de données (la mettre à jour au fur et à mesure des rénovations et des constructions) et pourquoi pas étendre le mécanisme aux entreprises.

Avantages / Inconvénients

Je vois plusieurs avantages à cette idée : 
1. Fournir une mission pleine de sens aux appelés, moi j'aurais adoré faire ça.
2. Avoir une information détaillée qui permettent enfin de piloter. Et j'entends par pilotage, mener des plans d'actions ciblés, efficaces et dont les bénéfices peuvent être mesurables.
3. Les aides à la rénovation énergétique pourraient ainsi être orientées avec plus d'incitations financières ou de coercition en fonction des situations sociales des occupants et/ou des propriétaires.
4. Je suis convaincu que le recensement systématique pourrait aussi permettre de déceler certaines fraudes.
5. In fine, l'idée d'éradiquer le scandale de la précarité énergétique (des personnes avec peu de ressources choisissent de ne pas se chauffer parce qu'ils occupent des logements trop énergivores) devrait être une priorité absolue

Je me suis fait violence, mais j'ai trouvé des inconvénients. 
Tout cela a un coût. Au delà de celui des appelés qui doit être réglé de manière globale, il leur faut un encadrement, des formations, des locaux, du matériel, un système informatique...cela représente beaucoup d'argent, mais si cela peut éviter l'investissement d'un (ou plusieurs) nouvel EPR (dont le coût avoisine la dizaine de milliards à l'unité), je reste persuadé que c'est gagnant.
Cela touche-t-il aux libertés individuelles ? Je n'en suis pas convaincu. Si on y réfléchit bien, cela va dans le même sens que la vignette crit'air de nos voitures.

mercredi 30 août 2017

Le service national


Bonjour à tous, 
J'espère que la reprise se passe bien et que vous êtes en pleine forme après ces vacances. 

Aujourd'hui, j'aimerais aborder le sujet du service national, mais je dois bien admettre que j'ai une petite idée derrière la tête, qui fera l'objet d'un post suivant. 

Je crois avoir compris qu'Emmanuel Macron souhaite rétablir le service national, peut-être pas sous son ancienne forme mais au moins dans l'idée. Je fais partie de ces générations qui ont donné 10 mois de leur vie à la France. Wouah, écrit comme ça, c'est un peu grandiloquent, mais j'assume. 

Autant le dire tout de suite, je soutiens cette idée jupitérienne, au moins sur le principe, bien entendu. En effet, comme sur beaucoup d'autres sujets, le pouvoir en place a lancé de grandes idées, parfois contradictoires, souvent floues mais jamais détaillées. Alors le rétablissement d'un service national dans les faits peut s'avérer une catastrophe, ou bien une vraie réussite en fonction du comment. Je ne discuterai donc ici que du principe. 

Rétablir le devoir 

Trop de nos concitoyens se comportent actuellement comme si tout leur était dû, agissant comme des enfants gâtés. Ils oublient à mon avis qu'au delà des difficultés de la vie quotidienne, nous avons beaucoup de chance d'être nés dans un pays comme la France. Personnellement, j'en retire plus de reconnaissance que de fierté. La démocratie, la liberté, la paix, la sécurité, le libre accès à l'enseignement et à la santé, tout cela demeure évidemment perfectible au global et cache des injustices et des inégalités, mais à comparer avec les autres pays du monde, nous sommes plutôt vernis. C'est vrai, nous payons tous des impôts pour cela mais donner un peu de son temps pour le pays doit permettre de rétablir l'idée que nous avons des droits ET des devoirs face à la nation. Ces derniers ne peuvent pas se résumer à payer des impôts aussi élevés soient-ils.

Sentiment national 

Non, je ne suis pas en train de tourner facho, mais je crois que le sentiment national est la meilleure façon de combattre les communautarismes qu'ils soient beurs et islamistes ou blancs et catholiques ou autres d'ailleurs. Face à la crise, tous avons le réflexe de nous replier sur nous-mêmes, ou sur sur une communauté plus restreinte que le pays dans son entier. Alors être ensemble pour œuvrer pour son pays est une bonne manière de rappeler qu'au delà des couleurs, des religions, des conditions sociales, nous avons tous choisi de partager notre destin dans un seul et même pays. 

Mélange et confrontations 

De mon expérience du service national, j'ai surtout retenu cela. J'ai fait 10 mois avec de jeunes hommes que je n'aurais jamais croisés sinon. Nous étions tous très différents au départ mais nous partagions cette expérience. Et il y a beaucoup de richesse à en retirer. Certains étaient dans le civil de petites frappes, mais en autant de temps, on a le loisir de découvrir les individus au delà des apparences ou des postures. Alors bourgeois, intellectuels, délinquants, on est tous pareils, on a tous nos complexes, nos difficultés dans nos relations amoureuses, ou familiales, et aux alentours de 20 ans, plein de questions sur notre avenir, les mêmes peurs et appréhensions. On ne part pas, c'est certain, tous avec les mêmes chances dans la vie, mais pour certains se rendre compte qu'on est privilégié  et pour les autres qu'un avenir est possible est déjà précieux. 
La France est un énorme mélange, alors y a t-il plus formateur que de sortir de son microcosme pour être confrontés aux autres ? Il y a eu des frictions bien sûr, j'étais l'un des rares bac+5, certains s'attendaient à ce que je les méprise et donc me méprisaient par une sorte de complexe d'infériorité débile. Mais on était dans le même bateau, et quand cela a été expliqué puis compris de part et d'autre, le dialogue a pu s'installer. 
Donner l'opportunité à des jeunes de rencontrer des gens différents d'eux, quelle chance ! Rien que pour cela, il faut rétablir le service national. 

Argument économique 

Toute une classe d'âge pendant 3, 6, 9 ou 12 mois occupés, cela libère du travail et fait donc mécaniquement baisser le chômage. Ce n'est pas mon argument préféré, mais il existe, il faut en parler. 
Cela a certainement un coût, mais les débats où l'on ne parle que des coûts en oubliant les bénéfices me gavent (ou l'inverse d'ailleurs) parce qu'ils sont biaisés et subjectifs. Or là le bénéfice retiré est tellement impalpable, non mesurable pour chaque individu et donc au final pour la société toute entière qu'il me paraît difficilement discutable. 

Comment rater / réussir le rétablissement du service national ?

Non, rassurez-vous, je ne me suis pas découvert le don de science infuse pendant l'été, j'ai juste quelques idées (et arguments rattachés) à faire valoir.
Nous avons tous en tête des histoires de services nationaux qui n'ont servi à rien qu'à entretenir des casernes et donner des boucs émissaires à des sous-officiers en mal de pouvoir. 
Il est impératif, et là dessus au moins je suis catégorique de donner du sens à cette période. Chaque jeune appelé doit apprécier le bénéfice rendu au pays par son action, avoir le privilège d'en retirer une forme de fierté et de satisfaction. Cette période de la vie doit l'asseoir en tant que citoyen de plein droit et donc pitié pas de missions vides de sens. J'ai quelques idées dans l'humanitaire, dans la protection de l'environnement, dans l'aide sociale ou scolaire qui pourraient être développées. Ce que je ferai peut être d'ailleurs.
Cette expérience devrait pouvoir être valorisante dans un CV. Aller creuser des puits à l'autre bout du monde qu'on soit coiffeur, charcutier ou ingénieur de formation ne peut être qu'un plus au recrutement.
La durée, on parle de 3 mois, cela ne me paraît pas suffisant. En effet, en si peu de temps, on n'a pas le temps de se lier avec des personnes venant d'horizons très différents au départ. 6 mois me paraît le minimum, et si on laissait aussi le choix aux jeunes de faire plus, 6, 9, ou 12 mois ? Cela permettrait de rendre cette expérience moins contraignante car choisie. 
Les appelés pourraient tout aussi bien décider de qu'ils vont faire durant cette période, au moins sur le grand thème. J'imagine assez bien un formulaire sous la forme suivante : 1er choix : humanitaire pour 12 mois, 2ème choix : aide scolaire pour 6 mois, etc. Enfin, à supposer que cela fonctionne mieux que le fameux système APB.

Le dernier point que je souhaite aborder ici, c'est que nous pourrions imaginer que des appelés soient en soutien aux forces armées sur l'opération Vigipirate, afin de soulager ces dernières. Pourquoi pas ? C'est bien ce que certains ont pu faire en d'autres temps. Attention de bien vérifier à qui on fournit un fusil d'assaut quand même...
 
Aïe, je voulais faire court, c'est encore raté...

Aimez, Partagez, Commentez

vendredi 18 août 2017

Barcelone - Charlottesville

C'est fou comme parfois l'actualité fait s'entrechoquer certains événements. Nous nous étions à peine remis de Charlottesville et des rebonds suite aux réactions plus que moyennes de la mèche blonde présidentielle qu'on replonge dans l'horreur d'une attaque à la voiture bélier dans l'avenue la plus passante de l'une des villes les plus touristiques d'Europe.

La similitude des modes opératoires m'a fait réfléchir, et si ces mouvements Alt-Right, suprémacistes, néo-nazis d'un côté et jihadistes, islamistes, terroristes (terme qui peut s'employer des deux côtés) de l'autre possédaient plus de points communs que le recours à la terreur ?

Les principes de réflexion sont fondés de part et d'autre sur la haine de l'autre, la peur de son altérité et la volonté de le dominer pour imposer ses opinions. 
De même, le recours à la violence, dans les actes et les propos paraissent comme un signe de faiblesse. Si les idées défendues étaient légitimes, la violence serait inutile, il suffirait de les imposer par le raisonnement. 
La religion est aussi bien souvent un pilier de leurs raisonnements, or à supposer l'existence d'un dieu, comment pourrait-il supporter ces agissements ? En effet, si on pose l'hypothèse d'un Dieu, c'est lui qui a créé l'humanité, avec toutes ses singularités, et s'il l'a fait, c'est pour qu'elle s'épanouisse, certainement pas pour qu'elle se tape dessus au moindre prétexte.
Le repli sur soi ou sa communauté est le ressort de ce type de mouvements qui provoque invariablement un appauvrissement intellectuel. 

Enfin, le plus dingue dans tout cela, c'est que ces deux camps pour résumer fachos et terroristes s'alimentent l'un l'autre. Je suis convaincu que plus un camp s'affirme et se radicalise, et plus l'autre grossit ses rangs et affirme lui aussi ses convictions. Pour dire les choses autrement, les fachos renforcent les terroristes et inversement.

Mais il est un peu facile de condamner "des gros cons" sans chercher à comprendre. Je crois que toutes ces personnes qui se laissent embrigader dans ces idées extrémistes ont conscience que le monde est dur et profondément injuste. Ils cherchent alors des boucs émissaires, les "bronzés" pour les uns, les "impies" pour les autres. Je pense difficile de retourner quelqu'un qui est convaincu au départ que ce sont les uns ou les autres qui sont responsables de son malheur ou du malheur qu'il constate. Non, la seule solution est de construire, de reconstruire un monde plus juste. Vaste sujet bien utopique mais je crois que c'est le message que nous devons retenir de ces flambées de violence. Je crois même que nous n'avons pas le choix. Le monde tel qu'il fonctionne actuellement laisse beaucoup de monde sur le côté de la route, certains d'entre eux acceptent leur sort avec fatalité mais d'autres se révoltent et souhaitent en découdre. or l'exclusion va croissante, donc fatalement, nous aurons à faire face à de plus en plus de "révoltés". Devons-nous nous "habituer" à subir des attaques terroristes de tous bords, ou bien nous attaquons-nous au problème à la base ?

jeudi 17 août 2017

Les problèmes de la France - J'aimerais bien donner mon avis 8

Previously

Oui je sais, j'ai un peu laissé en plan cette série passionnante (non le terme n'est pas trop fort..) de posts perturbé que j'ai été par diverses activités bloggesques et autres. Alors avant de réattaquer dans le dur, je me suis dit qu'un petit point de synthèse n'était pas superflu. Voyons cela.

Dans le premier numéro, je me questionnais sur ce qu'on pouvait attendre légitimement d'un état en repartant à la base.
Le deuxième numéro tentait une synthèse des activités de l'Etat, oui je sais c'est un peu prétentieux, tant pis j'assume...
Le troisième numéro listait ma vision des attentes légitimes d'un citoyen vis à vis de l'Etat français.
Le quatrième reprenait lui toutes les forces de notre pays.
Le cinquième abordait les services publics.
Le sixième traitait le point de l'indépendance de l'Etat.
Et le septième et dernier en date questionnait les problématiques budgétaires.

La redistribution

Elle est le corollaire immédiat du sujet budgétaire précédent. Alors, en première analyse, on pourrait penser que cela ne concerne que les gros pans de notre Sécu : retraite, chômage, assurance maladie, allocations familiales, rsa et puis basta, mais non j'y inclus aussi les emplois aidés, les allègements de charges, les dispositifs tels que le CICE et la foultitude d'aides publiques qui existent mais qui sont inconnues du grand public, et difficilement lisibles pour les initiés. 

Là aussi, la nécessité de simplification est criante. Ma proposition est donc évidente, quitte à baisser le niveau de chacune des aides, faisons en sorte que tous ceux qui sont éligibles à une aide la touche. Une sorte de guichet unique pourrait nous aider en cela. Et, chassons de manière impitoyable toute espèce de fraude. Chaque aide doit être de plus évaluée de manière objective et systématique pour rendre compte de son efficacité et ceci à intervalles réguliers.

Pour les retraites, le constat est tout aussi évident, la population française vieillit, il est nécessaire de travailler plus longtemps mais aussi d'harmoniser les différents régimes et enfin de prendre en compte la pénibilité de la vie professionnelle. Oui, c'est bien ça... mais... comment fait-on ? En effet, dans certaines branches de l'économie, passé 45 ans un collaborateur est un senior, donc quelqu'un dont il est indispensable de se débarrasser. Régler ce problème est un pré-requis à toute réforme de la retraite. Même si la solution est loin d'être triviale. Une idée pourrait être un départ progressif à la retraite avec passage par un temps partiel ? Ce qui pourrait permettre aussi d'éviter de se retrouver brutalement à la maison et donc de s'organiser petit à petit sa nouvelle vie.

Pour les dépenses de maladie, nous sommes tous plus ou moins conscients que certains abusent. On en connait tous des personnes qui sont toutes les semaines dans un cabinet médical, alors que la solution serait peut-être, plutôt, des séances psy. Et je ne parle même pas des véritables escroqueries ou des médecins qui ont la main super lourde sur leurs ordonnances. Je suis convaincu que fouiller dans la liste des remboursements de la sécu pour détecter les comportements déviants pourrait faire l'objet d'un audit et ensuite adopter les mesures pertinentes. 
Cependant, ce qui peut (devrait) être fait très rapidement c'est le remboursement des médicaments à hauteur du prix des génériques (quand ils existent). 

Pour le chômage, je suis sceptique. Pour avoir été dans cette position, je sais que c'est déjà compliqué d'assumer ce statut, ou plutôt cette absence de statut alors j'imagine assez mal accepter un poste à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi et de mes enfants. Je manque de flexibilité ? Oui. Donc passer par la contrainte d'accepter n'importe quel job sans liens vraiment évidents avec le précédent en termes de compétences, de localisation ou même de revenus ne me paraît pas évident, ni sain
En revanche, je crois savoir qu'une multitude de postes ne trouvent pas de candidats à mettre en face. Je me demande si ce croisement offres/demandes ne peut pas être optimisé. L'idée qu'on puisse résorber une partie du chômage rien qu'en croisant mieux les jobs et les chômeurs me paraît séduisante et pas complètement utopiste.

jeudi 10 août 2017

Les 100 jours de Macron et puis quoi ?


Vous avez dû me trouver bien silencieux ces dernières semaines vous qui êtes mes fidèles lecteurs (si si il y en a bien quelques uns). Certes, il y a eu les vacances, des publications sur les autres blogs mais surtout il ne s'est quand même pas passé grand chose. C'est vrai que la dernière année avait été agitée avec les différentes échéances électorales (primaires, présidentielles, législatives), je crois qu'on ressent tous le besoin de souffler un peu, de digérer. mais notre Jupiter nous avait promis une présidence active surtout dans les premiers mois. Que constate-t-on ? Je vais revenir dans le détail sur ce qui s'est passé mais en termes de politique intérieure, j'avoue que les débats sur les ordonnances, la loi travail, la loi de moralisation de la vie politique, ben moi je n'y ai encore rien compris. L'impression globale que j'avais de Macron lors de la campagne ne fait que se renforcer. c'est flou, ça manque de vision. Essayons nous à un petit bilan, celui des fameux "100 jours". 

Le positif 

Oui il y en a. Sur la scène internationale, la position de la France s'est affirmée. Le coup de comm "Make our planet great again" est un coup de génie, du moins sur le plan marketing. Le traitement que Jupi a réservé à Poutine et Trump a été beaucoup discuté, mais j'avais lu une phrase qui m'avait beaucoup marqué "La diplomatie, c'est savoir discuter avec ceux avec qui on n'est pas d'accord". Soit, discutons, et traitons les avec les égards dûs à leur place dans le monde, et restons fermes sur ce qui nous oppose. Rien à redire à cela. Et sur le plan national ? bof, bof, voyons cela 

Les couacs 

"Y en a " (référence ...). Bayrou obligé de quitter son poste très rapidement, les nouveaux députés se faisant bizutter, les atermoiements sur les APL, ceux sur la moralisation politique, ceux sur le rôle de première Dame. Tout cela fait un peu brouillon mais pour être honnête, c'est peu toujours pareil, non ? Ce qui m'étonne un peu plus c'est la chute dans les sondages des deux têtes de l'exécutif. Il faudrait qu'ils m'expliquent, ceux qui ont changé d'opinion. Il ne s'est encore rien passé, et Jupi est globalement sur la ligne défendue avant : Floue, peu lisible, mais libérale, très libérale. Je trouve d'ailleurs assez frappant que quelqu'un qui est maître dans l'art de communiquer puisse rendre une copie aussi peu claire sur les mesures à venir. Certes, on connaissait l'écossais circulaire très intelligent, déterminé et fonceur, mais la campagne nous l'avait présenté à l'écoute. Le mouvement En marche partait d'une idée de démocratie participative, et là on découvre une confiance absolue en lui-même et un Jupiter assez peu prompt à partager le pouvoir. Je peux comprendre en effet que cela puisse décevoir. 

Et puis ce qui déconne 

"Y en a aussi" (référence ...la même...). Il faut vraiment que je me rencarde sur le fonctionnement des institutions et en particulier sur les ordonnances parce que là je n'y comprends plus rien. Les oppositions vent-debout contre ce mode de fonctionnement dénonçant le manque de débat démocratique et puis finalement le débat a bien lieu. Sur les deux grandes lois à venir : travail et moralisation, moi qui suis un spectateur attentif de la vie politique, je suis tout bonnement incapable de savoir et donc de dire ce qu'elles contiennent. Sont-elles trop dans le détail ? trop compliquées ? mal expliquées par la majorité ? mal critiquées par l'opposition ? les explications des deux bords sont elles mal relayées par les médias ? Je n'en sais rien et ça m'ENERVEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE........ J'ai rarement eu autant l'impression que les choses se faisaient dans mon dos alors que les deux sujets m'intéressent beaucoup. Ne nous donnera-t-on les moyens de comprendre qu'une fois les lois mises en application ? Qu'une fois qu'il sera trop tard ? 

Le cas Hulot 

Le présentateur télé m'a toujours profondément agacé, mais j'ai aimé le militant écolo parce qu'il était honnête dans ses convictions, le ministre me laisse pour le moment sceptique. Pas ou peu d'annonces concrètes ont été faites même sur des mesures à venir. Le bénéfice du doute me fait dire qu'il a une énorme somme de boulot et qu'il est en train de préparer plein de choses enthousiasmantes. Néanmoins, je ne voudrais pas que sa position ministérielle ne lui donne pas plus de moyens d'agir dans le réel que ce qu'il faisait à la tête de sa fondation. Si moi, fan presque inconditionnel, je me pose cette question, il n'est pas impossible que d'autres aussi, peut être que lui-même.... 

Conclusion 

On peut imaginer que le gouvernement est au boulot, et qu'il prend la mesure des chantiers à instruire. Mais Macron nous avait promis que ça allait bouger, vite et fort. Le calme avant la tempête ? 


PS 

Je me méfie des réactions sur les événements et préfère prendre un peu de hauteur (du moins j'essaie...). Mais "l'affaire Air bnb" (je ne sais même pas comment cela s'écrit) me paraît assez révélatrice. Le ministre de l'économie a réagi en promettant une initiative franco-allemande sur les impôts des géants du net. Super, enfin ! Mais... ces entreprises seraient-elles donc les seules à procéder à des optimisations fiscales moralement un poil douteuses même si légales ? Ou pourrait-on aussi imaginer que certains grands groupes internationaux seraient assez bien avisés de payer un peu plus d'impôts sur le territoire pour correspondre à leur activité réelle ? 


AIMEZ // COMMENTEZ // PARTAGEZ  

Je ne comprends pas tout - Les gilets jaunes

De la difficulté d'écrire sur le mouvement des gilets jaunes Plusieurs fois j'ai entamé la rédaction d'un article concernant ...