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vendredi 27 janvier 2017

Les Bobos

A longueur de campagne présidentielle, on entend parler des bobos. Ils sont devenus l'ennemi, le grand Satan. Tout le monde emploie ce mot à tort et à travers. Quoiqu'il se passe, c'est de la faute aux bobos. J'ai fait pendant quelques temps l'exercice de lire systématiquement les commentaires sur les articles que je lis sur le net autour de sujets tels que l'élection présidentielle, l'économie, l'environnement, ... Il faut rarement attendre longtemps pour lire une sortie hargneuse qui met en cause les bobos.
Même Renaud, le chanteur qui me semblait à moi l'archétype du bobo tape dessus.

Alors, parce que je me sens visé par les attaques alors que je ne me reconnais pas forcément dans la définition, j'ai tenté d'y voir plus clair.

Définitions

J'ai cherché des définitions. Il n'en existe pas vraiment à part le bourgeois bohème (expression déjà utilisée dans Bel Ami de Maupassant en 1885). Le bobo se définirait par un archétype social : aisé financièrement (voire très aisé), urbain, diplômé, de gauche et écolo, mais aussi auto-centré, arrogant, méprisant, déconnecté des réalités, liberticide, et autoritaire dans sa volonté d'imposer sa vision au reste de la population.... D'après certains articles, les bobos seraient les descendants directs des yuppies des années 80-90.
Bon reprenons les bases, parce que là cela ne nous aide pas.

Bourgeois

Qu'est-ce qu'un bourgeois ? Au départ c'est quelqu'un qui habite le bourg, donc un urbain....facile. Le concept a très certainement évolué depuis cette définition historique. Au moment de la révolution française, la bourgeoisie décrit une frange de la population qui vient du tiers-état et qui s'est enrichi. Aujourd'hui, personne ne souhaite se qualifier de bourgeois, tant le mot est connoté de manière négative. A mon sens un bourgeois est quelqu'un qui a une certaine aisance financière, mais qui esr certainement aussi autocentré, et pour qui les valeurs de mérite, de travail, de propriété et de réussite sont importantes.
Au moment du débat du mariage pour tous, on m'a rapporté une réflexion : "Moi, on m'impose un débat dont je ne veux pas entendre parler, ce n'est pas mon problème.". Cela m'a paru extrêmement petit bourgeois comme réaction. D'autres que moi peuvent rencontrer des difficultés, et le rôle de l'Etat (et à nous tous aussi) est bien de s'occuper des problèmes de tous, pas que des miens... Non ?

Bohème

Définition wikipédia : La bohème est une façon de vivre au jour le jour dans la pauvreté mais aussi dans l’insouciance. Elle correspond à un mouvement littéraire et artistique du xixe siècle, en marge du mouvement romantique plus « aristocratique ». C’est à la fois un style de vie qui rejette la domination bourgeoise et sa rationalité dans le cadre de la société industrielle, et la recherche d’un idéal artistique.

La définition me paraît assez juste pour que nous puissions avancer un cran plus loin.

Bourgeois Bohème = Bobo

Donc à agglomérer les deux, on aurait un personnage urbain qui par sa position sociale aurait les attributs d'un bourgeois mais qui manifeste un rejet de certains aspects de cette position : attachement à l'argent et à un certain confort matériel mais opposé au capitalisme, issu d'un milieu conventionnel mais en recherche d'ouverture en termes de culture et d'idées, issu du système qu'il rejette. Le bobo serait à la fois pragmatique et idéaliste. Un drôle de mélange, tout en contradiction, dans lequel je dois avouer me reconnaître. L'écriture de cet article me ferait-elle assumer mon statut de bobo ???

La catégorie Bobo

Bon alors, si le bobo est une catégorie de personnes alors soit catégorisons. J'imagine que à la question dans quelle catégorie êtes-vous, 95% des personnes interrogées répondraient "Mais moi je ne suis dans aucune catégorie, je suis juste normal.". Mais cela me paraît un chouilla facile de mettre les gens, tous les autres, dans une boite et de refuser de rentrer dans l'une d'elles.
Alors quelles pourraient être les autres catégories ?
Les fachos, les purs bourgeois, les parvenus, les prolos, les purs bohèmes, les réacs.
En voyez vous d'autres ? Dans quelle catégorie êtes-vous ? Pas facile, hein ? En effet, chacune de ces catégories trimbale un lot conséquent de connotations négatives.
Personnellement, je vois assez bien qui je peux mettre dans chacune de ces boites. ;-)

Les reproches faits aux bobos

Je vais tenter d'en faire une liste aussi complète que possible, mais il faudra certainement que je m'y reprenne à plusieurs fois.

"Les bobos veulent imposer leur façon de vivre aux autres, et sous prétexte de sauvegarder la nature sont liberticides"

J'ai même lu un commentaire qui disait : "Les bobos veulent imposer aux autres leur façon de vivre  par leur vote.". C'est trop bon, je vous avoue que j'ai du relire la phrase plusieurs fois. N'est-ce pas la démocratie ? N'est-ce pas ce que tout le monde fait ? Tout le monde en votant cherche à influencer le pays dans lequel il vit, du moins, là où c'est possible.
On a beaucoup entendu ça lors de la fermeture aux voitures des voies sur berges de Paris. Pour toute une frange de la population, il ne faut pas toucher à la voiture, qui est alors un symbole de liberté et parfois un marqueur social.
A propos des voitures, j'ai deux éléments à soumettre. 
Premièrement, je plains ces personnes dépendantes de leur voiture et espère de tout mon cœur pour eux que les solutions technologiques auront été trouvées pour remplacer le pétrole avant que le prix de celui-ci n'impose un plein à 500 €, Parce que la crise du prix de l'essence liée au pic pétrolier ne sera certainement pas causée par les bobos qui sont les premiers à réclamer qu'on fasse quelque chose sur le sujet avant qu'il ne soit trop tard.
Deuxièmement, nous partageons tous le même monde, la même eau, le même air, la même terre. Oui, je sais cela rappelle le discours de certains. Mais la pollution a un coût, qui est payé par la collectivité. De plus en plus d'études sortent des chiffres sur le sujet. Ceux-ci sont toujours décriés, et pour une bonne raison. En effet, le jour où le coût de la pollution est calculé de manière indiscutable et indiscutée, il est facile de répartir ces coûts sur les pollueurs.
Cela me rappelle un peu le débat sur le coût du ramassage d'ordures. J'en ai entendu râler qu'avant on ne payait pas et que c'était bien mieux. Avant en effet, le ramassage des ordures coûtait peu. On se contentait de glisser les trucs sous le tapis en fermant les yeux (oui ou dans des décharges si vous voulez). Dans la commune où j'habitais petit, la décharge était située juste 2 mètres au dessus du niveau de la nappe phréatique, alors oui je suis assez satisfait que la problématique des déchets soit prise en main par les pouvoirs publics, 
Laissez moi illustrer mon point de vue avec une autre image. Au tout début de l'automobile, il n'y avait pas de signalisation routière. Après, il a fallu en ajouter, c'est chiant, ça coûte cher à la collectivité et c'est liberticide... mais n'est-ce pas nécessaire ?

"Les bobos ne sont pas conscients que le monde est bien différent de ce qu'ils peuvent vivre"

Mais qui l'est vraiment ? Est-ce réellement une question de catégorie de personnes ou bien juste au cas par cas d'ouverture au monde qui nous entoure ? 
Chacun a sa réalité en fonction du contexte qui lui est propre. Ne juger de ce qui est bon qu'à partir de ceci est forcément trompeur. Comme il est trompeur de ne juger qu'à partir d'exemples. Il faut en effet savoir prendre de la hauteur.
Certains d'entre nous, bobos, sont confrontés de manière quasi quotidienne à la concurrence mondiale.
Prenons l'exemple des migrants. On entend dire : "Les bobos veulent tous les accueillir, ils ne se rendent pas compte des problèmes que cela pose." Ceux qui disent cela se rendent-ils compte des problèmes auxquels ont été confrontés ces personnes qui fuient la guerre, la pauvreté ou la dictature? Dans ce cas très précis, qui ne se rend pas compte que sa réalité n'est pas l'ensemble de la réalité ?

"Les bobos sont idéalistes mais leurs solutions seraient une catastrophe d'un point de vue économique"

Force est de constater que les solutions "bobos" n'ont pas encore été mises en place. Le libéralisme économique dominant n'est certainement pas dans les idéaux bobos. Ce que nous vivons est-il magnifique ? Je n'en suis pas certain. Les 8 personnes les plus riches du monde gagnent autant que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Serait-ce une réussite ???
Voilà près de 30 ans qu'on vit dans un contexte de plus en plus libéral qui ne donne pas satisfaction (accroissement de la pauvreté, des inégalités, de la précarité, de la dette publique comme individuelle, dégradation de l'environnement, appauvrissement des ressources non renouvelables). Alors, elle est où la catastrophe économique ? 

"Les bobos ne sont pas cohérents dans les faits avec leurs idées"

Il est assez simple de trouver des incohérences chez à peu près tout le monde. Alors, oui les bobos n'échappent pas à la règle. Certains ont parfois des comportements qui ne sont pas écolos ou pas de gauche, cela m'arrive aussi parfois. J'en connais même assez peu qui en fonction des circonstances ne s'assoient jamais sur leurs principes. Pas vous ?

J'en oublie certainement beaucoup d'autres...

... mais ce que je souhaite exprimer par ces lignes c'est que les reproches faits à telle ou telle catégorie (ici les bobos) suivant sa condition sociale, son âge, ses préférences sexuelles, sa religion, sa couleur de peau ou sa pointure sont facilement démontables, vains, contre-productifs et nocifs.

Ne nous laissons pas embarquer dans les clivages

Même si certains leaders politiques adoreraient nous entraîner sur ce chemin, historiquement il n'en jamais rien sorti de bon. Il n'est pas question de dire que tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Mais si vous adressez un reproche à telle ou telle catégorie de la société, ce n'est pas que ce n'est pas une solution, c'est que vous à titre personnel vous faites partie du problème. Ce qui compte, ce sont les idées, un point c'est tout. Alors bien évidemment, toutes les idées ne sont pas bonnes, et on ne peut pas être d'accord sur toutes les idées. ET TANT MIEUX. c'est du débat que les idées s’affinent et se bonifient.

Ras le bol du "made in France" et du "France bashing"

Arrêtons les postures, revenons aux idées. Il n'y a que comme cela que nous nous en sortirons.
Dans mon métier, signaler un problème sans proposition de solution alternative est juste une faute professionnelle. La critique pour la critique est à mon sens une faute personnelle.

J'ajouterai aussi que de mon expérience de l'espèce humaine, j'ai retiré une conviction : Dans l'écrasante majorité des cas, ce qui nous énerve le plus chez les autres, ce sont les défauts que nous avons en nous et que nous avons le plus de mal à assumer. Pensez-y la prochaine fois que vous aurez un reproche à formuler, vous verrez, ça calme assez vite.

La situation est trop critique

à trop de points de vue pour que nous puissions nous permettre de ne pas être (redevenir ?) constructifs. La stigmatisation, et le clivage ne font pas à proprement parler de ce que j'entends par être constructif. Il est urgent de revenir au fond des choses.


Aucun angélisme ou idéalisme à cela

Ne vous y trompez pas, il n'y a là aucune utopie ou "bien pensance". Le problème n'est pas de savoir si juger d'une catégorie de personnes à partir des actes ou paroles de certains éléments de cette catégorie est moralement bien ou mal, c'est juste irrémédiablement et invariablement faux. C'est une erreur de raisonnement et c'est ainsi que les problématiques sont mal analysées et donc que les solutions trouvées tombent au mieux à côté.

Bobos ou pas bobos ?

Fachos, purs bourgeois, parvenus, prolos, purs bohèmes, réacs ? Franchement je m'en fous, vraiment. En revanche, les idées que vous défendez, ça, ça m'intéresse d'en débattre. Et un débat c'est défendre ses positions en les argumentant mais en acceptant que l'autre en face puisse avoir raison et vous convaincre.

jeudi 26 janvier 2017

Question Valsdemort

Hier matin sur France Info, Stéphane Le Foll qui a été capable de dire qu'il ne voterait pas Hamon, a été incapable de dire qu'il voterait Vals. Ce matin, rebelote avec Vincent Peillon.
Le nom de Manuel Vals serait-il devenu le nouveau Voldemort ?  Celui dont on ne peut pas prononcer le nom ?

News écolos N°7

Ce billet régulier a pour objectif de partager les actualités et les informations glanées au gré de mes recherches sur la toile autour des sujets des énergies renouvelables, de l'environnement, ...

Encore la Chine

C'est encore le géant asiatique qui fait parler de lui avec l'implantation en cours de la plus grande centrale photovoltaïque du monde. Si vous avez suivi les précédentes publications, vous savez ce que j'en pense. ;-). Encore un signe de plus....

Hydrogène


Solar Impulse version bateau

On en parle partout de ce bateau 0 émission de carbone. Il prend de l'eau de mer qu'il transforme en hydrogène, puis en énergie. Si on ajoute à cela une voile tractrice, des panneaux photovoltaïques, des éoliennes et des hélices qui peuvent se transformer en hydroliennes, c'est un tout un mix énergétique à lui tout seul, ce catamaran.

Coût des ENR en baisse

Un rapport de l'ADEME démontre que les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives et que leur coût est encore attendu à la baisse dans les prochaines années.

Photovoltaïque

Genève va installer des panneaux solaires sur tout nouvel immeuble public et sur tous ceux faisant l'objet d'une forte réhabilitation. Un exemple forcément à suivre.

100% renouvelable

Voilà des années que j'entend parler de l'association négawatt, qui a pour credo "le meilleur Wh est celui qu'on ne consomme pas". Après le rapport de l'ADEME qui envisage une production électrique 100% renouvelable d'ici 2050. Les négawatts nous fournissent un rapport qui donne une trajectoire vers le 100 % énergie renouvelable d'ici 2050. Il ne s'agit donc plus seulement de l'électricité mais aussi des transports et de toute autre forme d'énergie.
Ce rapport très complet calcule non seulement les gains financiers (plus aucune importation d'énergie fossile), mais aussi les gains en termes d'emplois.
Et pour répondre aux esprits hargneux, non il ne s'agit pas de retourner au cheval et à la chandelle, mais de travailler aussi sur l'axe de la sobriété et de l'efficacité énergétique.... à condition d'investissements importants. Mais l'indépendance énergétique française est une clé pour tant d'autres aspects sociaux, économiques, politiques...


jeudi 19 janvier 2017

News écolos N°6


News écolos N°6

Ce billet régulier a pour objectif de partager les actualités et les informations glanées au gré de mes recherches sur la toile autour des sujets des énergies renouvelables, de l'environnement, ...

Véhicules électriques

L'article fait un point sur les véhicules électriques, hybrides et les points de recharge existants à fin 2016. On progresse mais pas vite...

Éolien

Aux Pays-Bas, tous les trains fonctionnent à l'électricité produite par l'éolien... Chapeau

Oil Peak


Pour un convaincu comme je suis, le fait que l'Arabie Saoudite investisse massivement dans l'éolien et le photovoltaïque sur un délai aussi court est un signe de plus de l'imminence de ce fameux Oil Peak (cf article dédié dans ce blog), mais peut-être suis-je aveuglé par mes croyances... ;-)

Réchauffement

Au cours de mes recherches, je tombe souvent sur des publications niant le réchauffement climatique présentant tout un tas d'arguments scientifiques plus ou moins abscons (tentatives à mon sens d’enfumage). Le point clé étant que si on n'est pas un climatologue expert, on n'y comprend rien, et que des lobbys écolos manipulent tout le monde. De vous à moi, j'aimerais assez qu'on désigne les lobbys écolos qui sont plus puissants que les lobbys pétroliers et nucléaires.... La belle blague complotiste...
Il n'en demeure pas moins que 95 % de la communauté scientifique converge sur le réchauffement observé de la température de la planète.
Je reconnais ne pas avoir compris comment ils faisaient pour mesurer une température moyenne de la planète sur une année. Ce qui me paraît important c'est que quelle que soit la méthode, la comparaison de cet indicateur d'une période à l'autre donne une tendance qui en soit est factuelle.
Or la tendance est claire, la Terre se réchauffe, n'en déplaise à ceux qui le nient.

Chiffres

RTE a lancé un site magnifique avec de vrais gros morceaux d'informations dedans.
En vrac, la puissance installée par type d'énergies, la production en temps réel par filières, ... Très intéressant...


mercredi 11 janvier 2017

News Ecolos N°5


News écolos N°5

Ce billet régulier a pour objectif de partager les actualités et les informations glanées au gré de mes recherches sur la toile autour des sujets des énergies renouvelables, de l'environnement, ...


Investissements ENR

Des investissements massifs (344 Milliards €) annoncés par la Chine dans les énergies renouvelables (+ Nucléaire) d'ici 2020. Alors, certes à cette échéance, le charbon restera majoritaire opposeront les jamais contents. Moi, je trouve la tendance géniale, les deux géants asiatiques qui sont confrontés à de graves problèmes de pollution et d'électrification misent sur des investissements ENR. Et investir massivement quand on pèse plus d'un milliard d'habitants, forcément la répercussion sur le marché mondial n'est pas neutre.

Energie houlomotrice

Enfin, en Australie une expérimentation de l'énergie houlomotrice donne des résultats encourageants. Et une université américaine va construire un vrai site de tests. Ça gigote dans les vagues.

Energie photovoltaïque

Une technologie pour recouvrir les fenêtres de panneaux photovoltaïques presque invisibles suffisamment prometteuse pour attirer un investisseur comme Engie. Or à multiplier les pistes de production, d'une part cela crée une émulation qui on le voit bien fait baisser les coûts, et d'autre part augmente un peu plus le potentiel (Toits, routes, fenêtres, ... ) de surfaces utilisables pour produire de l'énergie.

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Des doutes et des critiques ont été exprimés sur la route solaire comme l'explique cet article de Science et Avenir.
Pourquoi moi, je trouve que c'est une excellente idée malgré tout ?
  1. Le coût est certes 17 fois plus élevé qu'un panneau solaire en toiture mais
    1. C'est un prototype produit de manière artisanale pour le moment. des gains de productivité sont à attendre.
    2. Ce coût n'intègre pas les gains potentiels sur le remplacement du bitume (... sous-produit du pétrole...)
  2. Les routes sont des espaces pris à la nature. une artificialisation des sols et donc de ce fait : 
    1. N'ont pas le même comportement qu'une étendue d'herbe sur l'accumulation de la chaleur
    2. Provoquent un ruissellement artificiel des eaux .
    3. La route solaire ne changera pas ces deux derniers points, MAIS, on transforme des installations nocives vis à vis de la nature et espaces qui peuvent servir un peu
  3. Cette expérimentation est une vitrine commerciale 

Energies renouvelables

En 2016, au Costa Rica, plus de 98 % de l'électricité a été produite à partir de sources renouvelables. Qu'ont donc à répondre ceux qui disent que ce n'est pas possible ????
Certes, la géographie n'est pas la même qu'en France, qu'il n'y a pas non plus les mêmes besoins, nonobstant, la démonstration de ce petit pays est frappante.

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Il est toujours intéressant de disposer de chiffres. 46 GW d'ENR installés en France à la fin 2016.

Energies marines

En voilà une idée qu'elle est bonne. Une plateforme qui produit de l'électricité à partir des quatre principales sources d'énergies disponibles en mer : éolien, photovoltaïque, houlomotrice, et hydrolien.
J'adore le concept. En combinant les différentes sources, d'une part on optimise l'installation, et d'autre part on compense au moins en partie l'intermittence.


lundi 9 janvier 2017

Oil Peak ou le pic pétrolier



Définition

  Tout d’abord une petite définition : l’Oil Peak est défini comme le moment où la production mondiale de pétrole atteint son maximum avant de décliner. Suivant les estimations et les régions du monde le pic pétrolier se positionne entre 2013 et 2020 (l'IFP : Institut Français du Pétrole parle même d'estimations optimistes à 2030). Ce dont nous pouvons être certains c’est que c’est tout proche.

La fin du pétrole ?

Le débat se porte à tort sur la fin du pétrole. En effet, la question n'est pas de savoir quand les réserves de pétrole seront effectivement épuisées complètement, mais plutôt quand l'équilibre entre l'offre et la demande sera rompu. Le pic pétrolier n'est ainsi qu'un indice, un signe annonciateur d'un choc pétrolier et donc d'une obligation de modifier en profondeur nos comportements.

La grande question des réserves

Alors vous me direz l'estimation des réserves est quand même importante pour évaluer quand cette rupture peut survenir. Ce n'est pas faux mais elle n'est pas capitale.
L’estimation des réserves précise est un exercice de haute voltige, et certainement un sujet en soi. La notion de réserves est fluctuante aussi étonnant que cela puisse paraître. Je vous épargne le débat un poil technique entre réserves prouvées, probables, possibles et ultimes. 
Ce qui est important de retenir c'est ceci : Il y a du pétrole dont l'extraction est rentable maintenant avec les techniques connues et le prix du baril de pétrole actuel (et ces données sont assez fluctuantes, ce qui explique les variations sur les chiffres des réserves. Il y a du pétrole dont on sait que sans une rupture technologique importante on ne pourra pas l'extraire. Et puis il y a des quantités de pétrole  dont on estime vaguement la quantité et la possibilité de l'extraire un jour. Enfin il y a du pétrole dont on sait qu'on ne pourra vraisemblablement jamais l'extraire, parce que ça coûtera toujours plus en énergie que celle qu'on pourra produire ou bien parce que ça pose des problèmes d'éthique importants (le pétrole sous l’antarctique réunit ces deux conditions).
En gros, on aurait consommé entre un tiers et la moitié de tout le pétrole disponible sur Terre. 

C'est qui est certain c'est que la découverte de nouvelles réserves est inférieure à la consommation depuis le milieu des années 1980. On comprend donc que factuellement, il y a un moment où ça va coincer. On peut ajouter à cela, que les découvertes les plus récentes sont majoritairement des champs de pétrole difficiles à exploiter et/ou avec un potentiel plus incertain.

Je vous avais prévenu, c'est pas simple. Mais ce qui n'ajoute pas beaucoup de lisibilité au tableau ce sont des aspects géostratégiques. Il n'y a pas d'organisme mondial qui calcule précisément et scientifiquement les réserves du globe. L'agence internationale de l'énergie ne peut que faire des estimations grossières. La plupart des pays de l'OPEP présentent une estimation déclarative de leurs réserves. Quand on sait que la répartition des quotas de production au sein de l'OPEP est calculée à partir des réserves déclarées, on est en droit de se dire que cela fausse peut-être la vision objective des réserves. Vous en doutez encore ? L'Arabie Saoudite déclare tous les ans les mêmes réserves depuis 1990....


La loi du marché étant ce qu’elle est, le cours du pétrole n’attendra pas son épuisement total pour s’emballer. Un choc pétrolier dans le sens d'une augmentation des prix du pétrole est donc à prévoir. La logique voudrait que les prix augmentent quand l’offre baisse, mais ce moment est difficile à évaluer précisément et la finance possède elle-même sa propre forme de logique, fondée sur la confiance en l’avenir.

Et les pétroles non conventionnels ?

L’exploitation des sources non conventionnelles (gaz et pétrole de schistes, sables bitumeux…) a permis d’augmenter la production mondiale de pétrole de 2%. Une paille ? Non, l’équilibre du marché du pétrole est précaire. Le premier choc pétrolier du début des années 1970 a été engendré par une contraction de la mise à disposition de l’ordre de 3%.
Cependant, les estimations d’une contraction de la production pour le choc pétrolier à venir tournent autour de 5%.

Mais le prix du Pétrole n'a pas été aussi bas depuis des années

En effet, cela ressemble au calme avant la grande tempête. Tous les grands producteurs de pétrole sont en grande souffrance avec un cours du pétrole à ce niveau là. L'Arabie Saoudite est en tel déficit qu'à ce rythme là, d'ici 5 ans elle aura épuisé toutes les réserves d'argent amassées depuis le début de l'exploitation du pétrole sur son territoire. Les faillites des sociétés exploitant l'huile de schiste aux Etats-Unis se multiplient. Le Venezuela, la Russie connaissent des crises sans précédents. En l'état, la situation est intenable pour la plupart des pays producteurs. Il y a peu, ils ont réussi à se mettre d'accord sur une réduction de la mise à disposition, et c'est historique. En effet pour la première fois, un accord a réuni les pays de l'OPEP et d'autres en dehors du cartel.

Un rapport du FMI

 Le FMI, qu’on ne peut pas complètement accuser d’activisme écolo, a publié un rapport en 2005, remis à jour en 2006 explorant les différents scénarios suite au choc pétrolier. Depuis, son auteur (Michael Kumhof) a quitté la prestigieuse institution.
En synthèse grossière de ces quelques 150 pages de rapport, les scénarios à mon sens reviennent peu ou prou au même schéma :
  1. Augmentation brutale du prix du pétrole
  2. Diminution drastique de la consommation mondiale de pétrole
  3. Stabilisation du prix du pétrole à un niveau bien plus élevé qu’aujourd’hui.

Les nuances entre les différents scénarios portent sur les durées des différentes phases, et de leurs intensités.

Certains chiffres circulent sur le net, sur le niveau final que devrait atteindre le prix du pétrole en phase 3 mais il est assez difficile d’y voir clair. Certains estiment que le pétrole pourrait plafonner à 300 $, d’autres à 900 $.

La vraie question est : quel est le niveau de prix qui doit être atteint pour qu’un grand nombre de consommateurs change significativement leurs habitudes ? En d’autres termes, il faut que ce soit suffisamment insupportable pour qu'un maximum de particuliers et d’entreprises abandonnent ou limitent de manière drastique tout déplacement alimenté par du pétrole.

Il n'y a pas de consensus sur la date de survenue de ce choc pétrolier. Enfin si, il paraît impossible à tous les observateurs qu'il survienne après 2030... Pas demain donc, mais plutôt après-demain.
La bonne nouvelle c’est que les émissions de CO2 devraient connaître un sérieux coup de frein de ce fait. Cependant, le CO2 qu’on émet aujourd’hui va mettre en moyenne 100 ans avant de se dissiper et donc de ne plus avoir un effet négatif sur le réchauffement de la planète. Le climat se sera-t-il emballé avant que la Terre n'aie réussi à digérer tout cela ?


Quels pourraient être les effets d'un choc pétrolier ?

Ce que je vous propose maintenant, c'est d'imaginer les conséquences d'un prix du baril de pétrole beaucoup plus cher, ou plutôt d'ouvrir quelques pistes de réflexion :
·         Moins de km parcourus en voiture par les particuliers ?
o   Un jour sûrement, la plupart des véhicules des particuliers rouleront au moyen de l’énergie fournie par l’hydrogène. Celui-ci aura préalablement été produit directement à partir de l’eau qui sera aussi le seul déchet attendu.  En attendant cela, on peut imaginer l’envolée du prix de l’essence et donc la pression de ce poste budgétaire sur les ménages. Chacun individuellement sera contraint de trouver une solution adaptée. Payer un plein d'essence à 100, 200 ou bien 300€, pourrait bien faire réfléchir pas mal de monde.  Mais les moins riches feront certainement plus de sacrifices que les autres.
o   Que penser des gens qui se sont éloignés de leur travail pour accéder à un certain niveau de confort et qui sont ainsi dépendants de la voiture ? Verra-t-on un nouvel exode rural vers des zones urbaines plus denses et plus concentrées ? L’étalement urbain si décrié trouverait alors une partie de sa solution, mais avec quelles conséquences sur les prix de l’immobilier pour ne parler que de cela ?
o   Une question est alors à quoi bon investir dans une structure routière aujourd’hui si l’usage en sera drastiquement réduit à un horizon de 5 à 10 ans ?

·         Moins de km parcourus par les marchandises ?
o    C’est un raccourcissement forcé du cycle entre producteurs et consommateurs qui est prévisible.
o   Cela marquera-t-il la fin de la mondialisation telle que nous la connaissons aujourd’hui ? En effet, le prix du transport est négligeable actuellement. Verra-t-on autant de cargos remplis de marchandises chinoises débarquer dans les ports occidentaux (et ailleurs) si le prix du transport devient significatif dans le coût global ?
o   Et partant  du constat d'un prix du transport devenu très significatif dans l'achat d'un bien, cela peut-il avoir un impact sur une relocalisation des activités industrielles et manufacturières ?
·         Moins de km parcourus en avion ?
o   C'est vrai, un jour, les avions seront électriques, le seront-ils à temps pour offrir un substitut immédiat à la survenue du choc pétrolier ? Comment se passe la période intermédiaire ? Nos enfants et leurs enfants prendront ils l’avion comme nous le faisons ?
o   Et donc est-il indispensable d'investir de manière massive dans de nouvelles infrastructures liées à l'aviation tant qu'elle n'a pas achevé une mutation vers l'électrique ?
·       Des impacts sur le coût des autres énergies ?
o   C'est le point qui me paraît le moins facile à prédire. Les coûts de certaines énergies comme l'éolien ou le solaire connaissent une dégringolade depuis plusieurs années. Cette tendance serait-elle renforcée ou bien mise à mal par un surcoût du pétrole ?

·         Une prise de conscience sur la finitude des réserves utilisables de la terre ?
o   « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » comme l’a dit Lavoisier est la phrase que je répète le plus à mes enfants afin de leur faire comprendre comment fonctionne le monde.
o   Au moment où toutes les matières premières de base, en particulier les éléments métalliques : Cuivre, Or, Argent, Platine,… voient leurs réserves diminuer,  un tel choc pétrolier pourrait provoquer une véritable prise de conscience sur la finitude des réserves de la terre et donc provoquer les modifications de comportements nécessaires à un mode de développement plus durable.  Il est à savoir que sur les principaux métaux, les réserves connues permettent de prédire une pénurie dans les 100 ans à venir, voire moins.
·         Les acteurs économiques directement dépendants des transports (industrie, commerce) sont très nombreux  et sont souvent les principaux donneurs d’ordre des autres acteurs (ceux qui a priori ne sont pas dépendants directement du transport). Un effet Domino pourrait alors survenir, de sorte que l’économie dans son entier sera impactée. Et là je ne parle pas de l’utilisation du pétrole dans le monde de la chimie, ou des plastiques. Imaginer un monde dans lequel l’accès au pétrole est beaucoup moins démocratique, et beaucoup moins bon marché n’est pas une chose simple tant cette matière première a su prendre une place centrale au sein de toute notre économie, et même de notre vie de tous les jours
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jeudi 5 janvier 2017

News Ecolos N°4

Je vous souhaite une excellente année 2017 avec encore plein de news écolos

Tout d'abord, un article qui prouve que ce ne sont pas les idées qui manquent pour convertir l'énergie du vent. Les éoliennes telles que nous les connaissons actuellement ne sont pas forcément la forme qui sera retenue dans le futur.

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Ensuite, on sait depuis longtemps que les océans sont pollués. Depuis peu, on a même découvert que les courants concentrent dans certaines régions des grands océans du globe des quantités phénoménales de déchets en particulier plastiques.
Yvan Bourgnon a une idée de bateau poubelle, un quadrimaran géant que vous pouvez découvrir ici.

Et Boyan Slot, ce (très) jeune ingénieur néerlandais porte un projet encore plus fou parce qu'encore plus simple. Il entre en phase d'expérimentations, toutes les explications ici.

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Enfin, cette carte est géniale. Elle permet de voir en temps réel la production électrique des différents pays européens. J'adore.

Je ne comprends pas tout - Les gilets jaunes

De la difficulté d'écrire sur le mouvement des gilets jaunes Plusieurs fois j'ai entamé la rédaction d'un article concernant ...