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vendredi 10 février 2017

Bout Du Nez N°2 : La perte de compétitivité des entreprises françaises

L'idée de cette série d'articles est de décrypter l'actualité pour aller un petit peu plus loin que le bout de son nez..

On entend (beaucoup) parler de perte de compétitivité des entreprises françaises. La faute aux charges patronales qui leurs sont imposées et au manque de flexibilité du CDI.

De mon expérience, j'ai pu constater des modifications importantes au sein des entreprises qui pourraient avoir aussi un lien avec cette perte de compétitivité.

En tant que consultant, je change de client tous les 6 mois, 1 an, et j'ai pu voir différents types, tailles et secteurs de sociétés. Ce qui me frappe de manière globale c'est que depuis une dizaine (quinzaine ?) d'années à peu près, la culture de l'ouverture de parapluie gagne de plus en plus de terrain. Je m'explique :

De nos jours, chacun prend bien soin de faire très correctement son travail, mais pas pour faire avancer les choses ou son entreprise mais surtout pour ne pas être pris en faute et donc puni. J'ai pu constater dans de nombreuses structures que la prédominance de cette culture a un effet catastrophique sur la prise de responsabilités, d'initiatives, et de risques, et donc sur l'innovation. Tout le monde est trop occupé à assurer ses arrières.

C'est certainement un effet caché de la crise qui nous a touché depuis 2008, mais je suis convaincu que cela n'a pas aidé au redémarrage.
Cette culture de la faute, de la chasse aux sorcières rend tout le monde méfiant. Il ne faut jamais faire d'erreur, du moins qu'on ne puisse pas rejeter sur quelqu'un d'autre. Mais c'est en se trompant, qu'on progresse. Trouver les "coupables" occupe bien plus de temps à certains managers que de congratuler ceux qui ont bien fait.

Je prétends donc que la perte de compétitivité des entreprises françaises est aussi à chercher sur le plan managérial. Il est pourtant bien plus facile pour un chef d'entreprise de se plaindre d'externalités que de se pencher sur les pratiques managériales au sein de sa structure.

Je n'ai malheureusement ni les compétences, ni les données pour en mesurer la part. Je ne peux m'appuyer que sur mes constatations de la vraie vie, mais aussi sur les arrivées dans le langage courant d'expressions comme "Burn-out", "Bored-out", "Droit à la déconnexion"....


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